Line Pedersen
Les groupes d’entraide prônent l’abstinence « totale et définitive » de substances addictives. Malgré la contrainte d’un tel principe, les dépendants doivent la vivre de la manière la plus « heureuse » possible. En effet, la notion de rupture est fondamentale : les membres reconnaissent avoir été « malades-dépendants » et parlent désormais d’une « nouvelle vie ». Ce changement dans la définition de soi semble être éprouvé comme un nouvel état de conscience, plus autonome, plus « vrai » et la distance totale avec les substances devient un véritable enjeu identitaire.